Amy Macdonald au ZMF 2025

Six millions d'albums vendus. Cinq albums studio dans le top cinq, dont deux ont été numéro un au Royaume-Uni. Des tournées mondiales devant 3,3 millions de personnes. Plus d'un milliard de streams. Un single de 2007, This Is The Life, qui s'est classé numéro un dans dix pays. Dix-sept ans de succès international continu, au cours desquels elle a suivi sa propre voie, avec détermination et sans faillir.
Et en 2020, Amy Macdonald a sorti son meilleur album à ce jour.
The Human Demands, produit par Jim Abbiss (Arctic Monkeys / Kasabian), la reconnecte à ses racines alternatives et à sa capacité à écrire des chansons classiques qui sonnent comme si elles avaient toujours existé, bien qu'avec une ampleur et une ambition nouvelles, semblables à celles de Bruce Springsteen, qui conviennent à la voix d'alto puissante et résonnante d'Amy Macdonald. L'album aborde également les thèmes difficiles auxquels la plupart d'entre nous sont confrontés tôt ou tard : tomber amoureux, couper les ponts, surmonter la dépression, devenir adulte. Et tout cela par un rockeur indépendant jouant de la guitare acoustique, qui ne voulait en fait que se produire avec Travis au festival écossais T In The Park.
Amy Macdonald n'est pas une adepte des chansons d'amour, mais le mariage fait de drôles de choses aux gens, et Fire, qui ouvre l'album, est un hommage chaleureux à son mari et l'un des morceaux les plus romantiques qu'elle ait jamais chantés. "C'est la première chanson que j'ai écrite après mon mariage, à Las Vegas justement", dit-elle, "je l'ai écrite avec mon ami Matt Jones et nous avons terminé la chanson en une demi-heure. J'étais tellement heureuse à l'époque, nouvellement mariée, que j'ai pensé à quelque chose qui ne me ressemblait pas du tout. J'ai dit à mon mari : c'est la seule chanson que tu entendras jamais de moi, alors profites-en.
Tout cela vient de quelqu'un qui a connu un grand succès dans l'industrie musicale pendant quinze ans, tout en restant sa propre femme. "Quand tu commences, rien ne peut te préparer", dit-elle à propos de la célébrité précoce. "Personne ne s'assoit avec toi pour t'expliquer ce que tu ressens quand tu es poussée devant des gens qui te donnent leur avis, qui te disent s'ils te trouvent nulle. J'ai fait mon propre truc, j'ai fait des petits concerts et des soirées micro ouvertes, et tout à coup j'ai eu un album numéro un dans tous ces pays. J'étais tellement jeune que je n'analysais pas grand-chose et que je trouvais tout ça juste drôle. Ce n'est qu'en vieillissant que l'on commence à réfléchir à tout cela.
Maintenant, toutes ces années plus tard, Amy Macdonald est de retour là où elle a commencé : avec un album qui capture l'essence de ce qu'elle est. Le fait qu'il ait été créé au milieu d'une pandémie mondiale ne fait qu'ajouter à son sentiment qu'il s'agit d'un nouveau départ.
"Au début, j'étais réticente à l'idée de sortir de la musique en pleine pandémie, car soyons honnêtes, il y a des choses plus importantes", conclut Amy Macdonald. "Mais ensuite, je me suis dit : c'est différent, c'est nouveau, c'est intéressant, et normalement, je devrais parcourir l'Europe, faire des sessions radio et des interviews. Maintenant, je ne peux plus le faire, et cela me donne aussi l'impression d'un retour à la case départ, parce que je ne faisais pas non plus ces choses à l'époque. Maintenant, je fais à nouveau de la musique que j'aime et je la publie simplement comme ça. Cela m'a donné un nouvel amour pour ce que je fais, tout à fait nouveau.